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PORTRAIT D’ARTISTE : GASPARD MARIOTTE

Après une formation à EcohlCité, en tant que muraliste plasticien et plusieurs peintures murales dont certaines avec l’entreprise CitéCréation, Gaspard Mariotte rejoint le Fort pour une résidence tournée autour d’un projet de fresque pour le city stade du centre social de La Sarra. C’est donc à travers la fresque – sa technique de prédilection – que Gaspard démarre sa résidence artistique au Fort. C’est une pratique qu’il utilise régulièrement au cours de projets publics ou privés dans des espaces variés (logements privés, espaces urbains…). Il a notamment réalisé une fresque dans le centre commercial de la Part Dieu, passage Serviant niveau 0, une autre rue Dumont d’Urville avec Cest-etrange et plus récemment une fresque influencée par le Maroc au Fort Superposition. Ce sont des projets durant lesquels il répond aux demandes de ses commanditaires tout en profitant de la liberté que lui offre le support mural. Selon lui, cet équilibre entre contraintes et libertés lui permet de sans-cesse se renouveler et d’explorer de nouvelles orientations.

Ayant grandi dans le 5ème arrondissement, la résidence constitue pour lui un espace où s’installer dans lequel il s’acclimate très rapidement. Pour La Sarra, c’est une commande particulière puisque c’est un quartier qu’il connait très bien et c’est aussi un projet en collaboration avec le Centre Social de Saint-Just qu’il a fréquenté étant plus jeune. C’est en discutant et à travers des ateliers avec les enfants qu’il établit le motif de la future fresque. Il liste ainsi différents éléments que les enfants lui suggèrent avant de les répartir par catégories : décors, personnages, objets… Il se lance ensuite dans la maquette puis dans la fresque finale qu’il réalise sur panneaux.

A quelques semaines de sa sortie de résidence il nous présente aussi une série récente de peintures issues de son voyage au Maroc. Pour cette série issue d’un voyage de deux semaines en septembre 2019 il s’est inspiré de clichés pris avec son téléphone et de croquis. Il nous explique que sur place il a photographié de manière assez spontanée les architectures, les ruelles ou encore les personnes qu’il a croisées. Il capture ces images non pas dans le but de les utiliser telles quelles dans ses peintures mais plutôt pour retrouver la spontanéité des moments vécus. Il capte ainsi des expressions, des instants ou des lumières qui a son retour lui serviront de modèles pour ses toiles. Au moment de passer à la peinture deux utilisations de ces images se distinguent. Il peut les utiliser comme répertoire de motifs, comme lors de sa dernière fresque sur le Maroc au Fort Superposition où les personnages, couleurs et motifs issus de son voyage viennent nourrir sa composition. Il peut aussi, c’est plus souvent le cas pour ses toiles, les utiliser en reproduisant le cadrage et la composition de l’image tout en y ajoutant son style pictural. Par ce biais, il se permet un décalage entre son sujet et la toile, un pas de côté vis-à-vis du réel qui lui permet de prendre le recul nécessaire pour faire de ces instants fugaces des images reflétant son style personnel. Chaque toile est ainsi empreinte d’une atmosphère calme et réfléchie bien que construite autour de l’instant bref d’un cliché.

En parallèle de la peinture, il profite du temps que lui offre la résidence pour développer différents graphismes pour les tee-shirt et sweat-shirt de son collectif 6.9.5. Ce collectif qu’il créé en 2017 avec deux amis, David Fofana et Jules Chignac, est non seulement ancré dans le 5ème arrondissement mais il en tire aussi ses inspirations. Si les motifs existants s’inspirent donc de leurs vies dans le 5ème, ils prévoient d’élargir le répertoire formel des séries futures aux inspirations issues de leurs voyages.

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Projet(s) pour la suite ? « Trouver un lieu pour exposer ma série au Maroc ! »

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gaspardmariotte.com